jeudi 26 février 2009

Petit clin d'oeil à Habanita

Tout à fait inutile et égocentrique je sais, mais voilà, c'est sympa les anniv, j'ai dans mon sac, là à mes pieds, un flacon tout neuf d'Habanita!

Celui que j'avais délaissé ces dernières années, mais auquel je suis revenue.... Le même qui m'a rendue folle amoureuse des parfums lorsque j'avais 13 ans...




Je lisais sur le site d'auparfum.com qu'une internaute était "tombée à pieds joints dans le monde des parfums" en sentant Shalimar, et bien ça m'a fait exactement la même chose avec Habanita, avant, que plus tard, l'Heure Bleue me subjugue (et shalimar aussi, mais il m'impressionnait un peu à l'époque).

Et ça tombe bien, il plait beaucoup à mon copain en plus...

Véritable élixir de sensualité et de séduction à condition d'avoir la main légère, ses premières effluves ne séduisent pourtant pas toujours. Composé de citron et fleur d'oranger en notes de tête puis de rose, de jasmin, d'héliotrope et de bois de cèdre en notes de coeur, il peut se révéler très entêtant au début, mais pour s'épanouir au fil des heures grâce à ses notes de fond (ambre, vanille, vétiver, musc) sur une odeur suave, vanillée, orientale, un peu capiteuse mais tellement sensuelle...

Sans parler de sa tenue irréprochable. Bon ceci dit pour la personne qui aurait voulu l'essayer mais qui ne l'apprécierait pas , ça peut devenir un problème, car il tient vraiment très, très longtemps. Créé pour être le parfum le plus tenace au monde en 1921 et destiné aux fumeuses, il distille encore ses effluves après une douche, et il m'arrive de le sentir encore au réveil!

Voilà, juste un petit post pour exprimer ma joie à l'idée de retrouver ce fameux flacon noir signé Lalique dans mon armoire.

mercredi 25 février 2009

Kelly Calèche, un parfum à redécouvrir

Que les aficionados d'Hermès me pardonnent, si je respecte beaucoup cette maison, je ne la connais pas comme je connais l'histoire des parfums Guerlain.

Je ne peux donc pas porter le même regard critique sur leurs créations récentes. C'est comme quelqu'un qui s'initierait à Guerlain avec L'Instant ou Insolence, (quoique l'Instant est assez cohérent avec l'histoire de cette maison) et qui se demanderait quels sont ces fous qui s'énervent (moi la première) sur la tournure dans laquelle s'engage ce légendaire parfumeur.

Bref, cependant j'ai bien aimé l'Eau des Merveilles d'Hermès, très subtile, et ma mère apprécie beaucoup cette marque, de Calèche à 24 Faubourg, donc je ne suis pas totalement novice quant aux parfums de la célèbre maison de cuir.



Toujours est-il que lorsque j'ai senti Kelly Calèche pour la première fois, il m'a laissé un souvenir agréable, mais pas impérissable. Je n'avais pas d'attentes particulières quant à cette nouveauté, donc l'absence au prime abord de notes cuirées et la prépondérance des fleurs ne m'a pas choquée.

Je cherchais un cadeau pour une amie et respirais donc divers parfums à cet effet, mais ayant un peu délaissé ma passion pour le sujet à l'époque, je ne me suis pas attardée dessus. Le flacon rose ne m'annonçait rien de bon, car je n'aime pas trop les parfums "jeunes filles en fleurs", et je fus juste surprise de ne pas le trouver mièvre malgré son caractère très floral. Et les notes de cuir sont passées totalement inaperçues, puisque je ne cherchais pas du tout à l'analyser.



Et en ce sens, je comprends les fans d'Hermès qui regrettent l'absence d'un cuir plus prononcé, plus chaud je pense. La présence de cuir ne saute pas "au nez", et si on le décèle enfin (c'est peut-être une question de peau), c'est vrai qu'il peut paraître un peu "aqueux" comme je l'ai lu quelque part.

Pourtant en le ressentant aujourd'hui, j'aime bien Kelly Calèche. Sa dualité me séduit. Ses notes de tête, très florales, (muguet, rose, narcisse) se font rapidement plus profondes avec la tubéreuse, le mimosa et la rose liane, lui donnant ainsi du corps, une certaine présence tout en étant doux et aérien.

Ses effluves se réchauffent peu à peu, grâce aux notes boisées, mais aussi à l'iris et l'accord cuir, pour laisser, selon les peaux, une impression de "sellerie" comme on dit. Ce qui n'est pour déplaire à l'ancienne cavalière que je suis. Attention, ce parfum ne sent pas mauvais, il n'embaume pas l'écurie, mais plutôt la douce odeur de cuir de l'équipement pour cheval ou d'un sac à main.

Cela en fait un parfum un peu mi-ange mi-démon à mes yeux, entre notes florales douces et senteurs plus chaudes et cuirées au fil des heures sur la peau. Kelly Calèche est assez original je trouve, loin des nouveautés gourmandes ou des fleuris fruités qui inondent le marché.

Mais je peux comprendre toutefois que les adeptes d'Hermès qui attendaient de cette création un parfum évoquant à la fois le célèbre sac Kelly de la maque et le parfum phare Calèche soient déçus, parce qu'il n'est peut-être pas en totale adéquation avec son nom.


Il n'en reste pas moins sur ma peau, un parfum à l'évolution intéressante, fraiche et fleurie au départ pour s'épanouir ensuite sur des tons plus chauds, plus cuirés, plus sensuels. Un beau parfum de peau derrière un sillage floral, même si je ne le porterais pas car il ne me correspond pas complètement.

mardi 24 février 2009

Envies parfumées.....

Quelques prochains craquages en vue... quand mes finances me le permettront (c'est à dire pas tout de suite tout de suite)...

L'eau de Shalimar, (j'avoue je fantasme un peu dessus..... )
Sensualité bien présente tout en jouant sur la légèreté... les effluves tant convoitées de Shalimar qui se marient enfin avec ma peau... Sans compter que février touche à sa fin, et que le printemps finira bien par pointer le bout de son nez au mois de mars, exigeant alors des parfums moins entêtants.



Mais aussi, pourquoi pas, l'eau de parfum de Gucci, que je ne connaissais pas et que j'ai découvert récemment grâce à un échantillon que decant-me m'a gentiment envoyé.

Les avis m'avaient en effet mis l'eau à la bouche, et je ne suis pas déçue. Seul petit bémol, c'est vrai qu'il est très sucré, il m'évoque un peu l'amaretto, et à la longue il pourrait peut-être me lasser, à voir.

C'est curieux car les notes de tête m'ont évoqué fortement l'amande, voire la frangipane des galettes, dont je ne raffole pas habituellement. Mais la subtilité de ce parfum est de rester sucré, tout en jouant sur le sensuel plutôt que sur la gourmandise, je trouve.
Ses effluves sucrées sont légèrement allégées par l'iris et la fleur d'oranger, lui offrant un beau sillage à la fois présent, sensuel, sans être lourd ou écoeurant.

Ses notes évoluent ensuite vers un fond musqué, vanillé, épicé, plus fin. J'ai lu qu'il renouait avec les grands classiques et c'est vrai que son sillage a quelque chose de la classe d'un ancien grand parfum. Très intéressant, bien qu'on le voit de moins en moins sur les rayons des Nocibé, Séphora et Marionnaud. Cela laisse-t-il présager d'un arrêt prochain?


vendredi 20 février 2009

Ego Facto: la création à l'honneur chez Marionnaud

La gamme Ego facto est née de l'envie de Pierre Aulas de revisiter la parfumerie grand public, sous le signe de l'originalité. Jeux de mots, visuels modernes et décalés, packaging attrayant, sans oublier des accords olfactifs innovants, le tout pour un prix raisonnable: cette gamme a tout pour faire parler d'elle.




Conseiller olfactif pour de grands groupes, (notamment Thierry Mugler), et chanteur lyrique à ses heures perdues, Pierre Aulas a souhaité, pour une fois, sortir des sentiers battus du marketing, gourou, hélas, de la parfumerie actuelle.


Il s'est donc entouré de parfumeurs avec qui il aime travailler pour développer un concept atypique, sur le thème de la "déclaration d'Ego". Cette gamme de parfum se joue de notre rapport à la séduction à travers 7 fragrances: Poopoo Pidoo, Fool for Love, Me, Myself & I, Prends garde à toi, Sacré Coeur, Piège à filles, et Jamais le Dimanche.

La gamme Ego Facto propose des senteurs loin des diktats de la mode voués à plaire au plus grand nombre. Il est, de plus, amusant de les découvrir chez Marionnaud, emblème de la parfumerie de masse. Certes, cette nouveauté bénéficie d'une campagne publicitaire, qui attirera une clientèle curieuse, mais elle offre au moins une alternative au profit à tout prix.

Sans révolutionner l'univers du parfum, Pierre Aulas orchestre ici une interprétation moderne et innovante des codes classiques. Ego facto réussit donc le pari de composer des parfums à mi-chemin entre la parfumerie de niche et le mainstream. Tantôt classiques, tantôt surprenantes, ces créations s'ouvrent au grand public, sans idée de confidentialité et à un prix raisonnable.

Outre les surprenantes effluves de Me, Myself &I, l'évolution intéressante de PooPooPidoo, les notes épicées de Fool For Love, ou l'emploi de marijuana dans Jamais le Dimanche, on apprécie aussi l'humour, l'originalité et le style décalé des publicités de la gamme Ego Facto, signées François Marquet.

Ego Facto se compose donc de deux parfums féminins, de deux autres masculins et de fragrances unisexes. Mon préféré n'est pas le plus innovant, mais je trouve qu'il revisite avec brio les codes de la parfumerie classique pour en faire un beau parfum féminin bien ancré dans l'air du temps.

En effet, PooPooPidoo s'ouvre sur des notes fraîches et simples, florales où prédomine la fleur d'oranger. Mais les premières notes laissent vite place à un fond plus poudré, plus suave, où le musc s'affirme. Et c'est pourquoi il porte bien son nom, à l'image de Marilyn, à la fois innocente et sexy, charnelle.

Le très original Me, Myself & I semble être le favori des perfumista, pour son accord inédit tubéreuse-vétiver. Très créatif, il ne séduira certes pas tout le monde, (en ce qui me concerne, il m'a indisposée au bout d'un quart d'heure). Mais c'est justement le but de cette démarche, créer des fragrances qui ne cherchent pas forcément à plaire au plus grand nombre.

Fool for love, quant à lui, m'a agréablement surprise lorsque les premières notes sont venues chatouiller mes narines au grand air. Sur un accord annoncé "Punch coco", ce parfum pour femme développe d'abord des notes fraiches, hespéridées, pour s'épanouir ensuite sur des nuances plus épicées, où la fleur de frangipanier vient caresser un fond boisé.

J'ai également apprécié l'originalité de Jamais le Dimanche, à l'image de son égérie, entre douceur et chaleur, difficile à enfermer dans une catégorie. En effet, innovant pour l'empreinte de marijuana inattendue, il oscille entre des facettes tantôt froides (qui m'évoquent certaines crèmes pour le corps arômatiques, façon L'Occitane) et des notes plus chaudes, où perce notamment l'encens.

Piège à Fille, un des masculins, offre une composition orientale où s'affirme le cumin. Des notes de têtes boisées et florales se laissent envahir par des notes épicées, pour une fragrance double, à l'évolution séduisante.


Enfin, Prends garde à toi s'ouvre sur des notes aromatiques, vertes et poivrées, pour s'épanouir sur un fond plus boisé, chaleureux, quand le Sacré Coeur associe des nuances de Chablis à une facette presque cuirée.

Entouré de Dominique Ropion, Alberto Morillas, Laurent Bruyère, Anne Filipo, Jean et Aurélien Guichard, Pierre Aulas nous propose donc une belle curiosité à découvrir chez Marionnaud. Entre codes classiques et notes innovantes, Ego Facto est une création résolument moderne sans être pour autant aseptysée. Bref, une gamme de parfums qui sort un peu, enfin, de l'ordinaire dans la parfumerie mainstream.


mercredi 18 février 2009

Quelques parfums Cartier ....

Cartier n'est pas seulement un joaillier de renom, c'est aussi une maison connue pour ses parfums. Malgré quelques sorties décevantes, comme celle de Délices par exemple, relativement fade et banal, Cartier nous réserve aussi de bonnes surprises, à l'instar du parfum pour homme Déclaration.

Le baiser du dragon, un parfum pour femme aux notes prononcées de vétiver, s'est également distingué des autres fragrances lors de l'année 2003.


En effet, on ne peut reprocher à ce parfum d'être insipide. Certain(e)s pourront le trouver trop fort ou entêtant, d'autres intéressant ou sensuel, mais il ne laisse pas indifférent.

Un peu trop puissant pour la journée à mes yeux, ou à mon nez, plutôt, Le Baiser du dragon est un oriental féminin empruntant aux fragrances pour homme un de leurs ingrédients favoris, le vétiver. Le fait est, qu'en l'essayant, les premières heures me surprennent et me laissent perplexe car j'ai l'impression de porter un parfum pour homme.

Les notes d'amaretto, de néroli, de gardénia, puis d'iris, de cèdre et de musc, s'épanouissent peu à peu sur une sensation prononcée de patchouli, accompagné de benjoin et d'ambre, et, bien sûr, de vétiver. Je ne porterais pas ce parfum car il a quelque chose de presque trop fort, mais l'opulente odeur sucrée-caramélisée-patchoulisée laisse place, au fil des heures, à une odeur douce, suave, et sensuelle, des plus agréables. Que l'on aime ou pas, c'est une création intéressante dans la parfumerie de masse de ces dernières années.

Mais lorsqu'on évoque Cartier, c'est son célèbre "Panthère" qui me revient en mémoire.



Petite, j'adorais le flacon, la publicité, et le nom du parfum, bien que le "jus" ne me séduisait pas vraiment.

Le parfum en lui-même m'attire plus aujourd'hui. Dans ce flacon décoré de l'animal fétiche de Cartier, on respire un floral oriental original. Je le qualifierais de doux aux accents épicés, car les effluves fleuries laissent vite place à des notes poivrées.

En effet, Panthère se compose de mandarine et de fleur d'oranger en tête, puis de jasmin, tubéreuse et gardénia en notes de coeur. Celles-ci se laissent enfin surprendre par la fève de tonka, le santal et le patchouli.

C'est curieux car j'en avais gardé un souvenir assez capiteux, et c'est en effet ce qu'on peut lire sur Panthère de Cartier. C'est peut-être parce que mon échantillon est une eau de toilette mais sur moi on dirait presque un parfum de peau. Il se fait très discret sur la mienne en tout cas, tout en laissant derrière lui un léger sillage sensuel.

Panthère de Cartier est un parfum très Femme, avec un grand F. On l'imagine bien sur une belle robe noire par exemple. C'est un beau parfum mystérieux, qui a une véritable présence, mais toute en retenue. Quelque part, il porte bien son nom, car tel un félin, on le sent là, calme, mais prêt à bondir.

jeudi 12 février 2009

Le choix d'un parfum.

Il n'est pas toujours simple de choisir son parfum. Il peut s'agir d'un coup de foudre, d'une évidence, pour certains, quand pour d'autres, cela demande du temps, de la réflexion, voire parfois, au final, du désintérêt.

En effet, nos choix sont guidés par divers critères. Le vécu, dans un premier temps, puisque la puissance du sens olfactif est de souvent faire affluer les souvenirs. Qui n'a jamais associé une odeur à celle de sa maman? Qui n'a jamais frémi au passage d'effluves le replongeant dans une sourde nostalgie rappelant l'être aimé, mais, hélas, éloigné? Sans compter que les senteurs peuvent tout simplement nous ramener à des plaisirs gustatifs, comme, pour beaucoup, le sucré gourmand, qui tend à nous replonger en enfance.


Ensuite, il y a les goûts et les couleurs, qui ne se "discutent pas". Là où certains seront émoustillés par des odeurs vanillées, orientales, d'autres leur préfèreront la joie et la douceur d'un bouquet de fleurs. Il y en a encore qui seront attirés par des odeurs très régressives, très sucrées, qui en écoeureront d'autres. On trouve aussi des personnes qui aiment la fraicheur, la simplicité, des effluves très discrètes, voire aquatiques.

Il ne faut pas non plus oublier, malheureusement, l'impact du marketing dans le choix d'un parfum. L'image associée à la marque, l'égérie choisie, ou le massage publicitaire en lui-même sont autant de facteurs qui peuvent influencer, et ce, parfois, inconsciemment.


Les connaissances (ou non, le plus souvent) des vendeuses, les conseils des amis, les traditions familiales, la puissance évocatrice d'un nom, (Samsara, Hypnose...) ou encore d'un flacon, sont d'autres critères qui viendront compléter ce grand questionnement. A cela s'ajoutent aussi la qualité du parfum, sa confidentialité, sa légende, ou tout simplement la renommée d'une maison (Guerlain ou Chanel par exemple).

Toujours est-il, qu'en dernier lieu, le plus important reste la peau. C'est toujours elle qui décide au final. On peut trouver certains parfums sublimes sur les autres, et incommodants sur soi. On peut rêver de porter un parfum pour se rendre compte que sur soi, la magie n'opère pas. A l'inverse, d'autres senteurs vont se révéler un véritable délice sur notre peau lorsqu'elles vont devenir entêtantes ou trop volatiles sur d'autres.

Et c'est quand même cette alchimie entre le parfum et la peau qui est déterminante, non?

mercredi 11 février 2009

Divinité au Bon Marché.


Juste quelques mots pour signaler que les Parfums de la marque Divine sont désormais distribués au Bon Marché.

Si cette marque confidentielle n'a pas réellement besoin de publicité, puisque ses parfums s'arrachent aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis, son installation au Bon Marché permet néanmoins de s'ouvrir à un plus large public. C'est l'occasion de se faire connaître auprès de ceux qui n'avaient pas eu la chance de découvrir ses créations. (L'Homme de Coeur, l'Etre aimé, L'inspiratrice, l'Ame Soeur...)





Dès lors, une question s'impose: est-ce une bonne chose de se faire connaître d'un plus grand public? Cela appelle des réponses partagées...

D'un côté, on ne le souhaite pas, car on voudrait que son parfum reste confidentiel, guidé(e) par l'envie d'une fragrance unique, d'être unique, quelque part. Mais étendre la clientèle d'une telle petite marque est cependant porteur d'espoir pour la parfumerie.

En effet, le succès de petits parfumeurs -mais non moins créatifs -peut "éduquer" le grand public trop tourné vers les nouveautés plus fades et communes que l'on pousse à vendre pour le chiffre à tout prix, chez Séphora, Marionnaud et Nocibé.

Par ailleurs, le fait que de tels parfums peu connus se vendent, permet de faire prospérer cette voie, et, par là même, d'encourager la création, en marge des lois du marketing. Ainsi, ces parfums ne tombent pas en désuétude au profit de ceux des grands groupes et ces petites maisons peuvent continuer de vivre et de créer, pour notre plus grand plaisir.

Leur indépendance et leur existence devient aujourd'hui cruciale pour l'univers du parfum, à une époque où des maisons de renommée, tels que Guerlain notamment, massacrent leurs chefs d'oeuvre (et le patrimoine culturel français), tout en lançant des nouveautés le plus souvent indignes de leur héritage, à l'exception de quelques gammes tels que l'Art et la Matière par exemple.

mardi 10 février 2009

N'écouter que son nez....

Sur les conseils du nez de Guerlain que j'avais croisé dans le métro une semaine auparavant, je suis allée sentir Rush de Gucci.

Bon, tout d'abord, c'est vrai que le flacon ne me séduit pas énormément. Certes "qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse", la qualité du jus est toujours bien plus importante, mais ce flacon, que je trouve un peu agressif, n'invite pas à découvrir ce parfum.

Pour la petite histoire, cet emballage est rouge pour évoquer le "rush", cette attraction irrésistible que provoque la fragrance, qui fait que l'on se "rue" sur la personne qui le porte. J'ai lu quelque part que ce flacon pouvait aussi évoquer une cassette vidéo ... érotique.

C'est vrai que les premières vaporisations m'ont rappelé Allure Sensuelle, que je portais lorsque cette femme nez de Guerlain m'a conseillé ce parfum. Mais la suite m'a beaucoup moins plu. Pourtant il semble plaire à beaucoup d'adeptes des parfums, mais le côté sucré et caramélisé me repousse définitivement. En effet, au bout de dix minutes, j'ai cru sentir vaguement Angel, en plus doux, peut-être en raison de la surdose de patchouli, que je ne dois manifestement pas adorer.

C'est curieux, j'aime de nombreux parfums orientaux, épicés, sucrés, vanillés, et capiteux, de l'Heure Bleue à Habanita, en passant par Lolita, mais le côté bonbon-barbe à papa-caramel, me gène.

Pourtant, ce ne devrait pas être ce que je ressens. En effet, Rush de Gucci est considéré comme un chypre fruité et non comme un gourmand tel Angel. C'est, peut-être, une fois de plus, une question de peau. Ce second parfum de la marque italienne se compose de gardénia et de freesia, pour laisser ensuite place au jasmin de Madras, à la Rose de Damas, et à la coriandre. Le tout s'épanouit enfin sur des notes prononcées de patchouli, mais aussi de vanille et de vétiver.

C'est sans doute un beau parfum exprimant le désir, la fièvre, l'excès, mais sur moi cette surdose de fruit et patchouli m'évoque trop le sucre, voire l'auto-bronzant.

En revanche, j'aimerais beaucoup sentir la première création de la marque, l'Eau de parfum de Gucci.



Difficile à trouver en parfumerie, ce dernier m'intrigue. Sensuel élégant au sillage captivant, sa composition mêlée entre autres d'iris, de fleur d'oranger, de musc et de vanille, me semble des plus séduisantes. J'ai lu de plus que cette eau de parfum renouait avec les grands classiques tels que l'Heure Bleue alors....





vendredi 6 février 2009

Quelques gouttes de Chanel N°5....

Parfum mythique s'il en est, le N°5 de Chanel, tout comme Shalimar de Guerlain, aura résolument marqué l'histoire de la parfumerie française. Certain(e)s lui reprochent parfois un côté vieillot, mais il reste obstinément n°1 des ventes en France, depuis de longues années. Intemporel, il semble traverser les époques loin des diktats de la mode et du marketing.



Il doit pourtant un peu de sa magie aux images qui l'entourent. Outre son superbe 'jus", des plus innovants lors de création pour la forte dose d'aldéhydes qui le composent, Chanel N°5 , c'est aussi et avant tout, les quelques gouttes de ce parfum que portait Marilyn, nue, pour dormir.

Les années 80 l'ont vu sublimé par Carole Bouquet, pour être aujourd'hui mis en valeur par Nicole Kidman.... Bref, il y a un véritable aura de glamour autour de ce parfum, auquel on ne peut rester insensible.


Chanel N°5, c'est LE parfum de la Femme, par excellence. Classe, chic, féminin, légendaire, séducteur, autant de mots pour décrire cette création d'Ernest Beaux à l'aube des années 20. En effet, Coco Chanel avait exigé un parfum qui sente la femme, pas les fleurs, et ce fût la première fois que le parfumeur utilisa des matières synthétiques, les aldehydes, subtilement mêlées aux notes florales.

Le mythe du plus célèbre parfum de Chanel, c'est aussi qu'il fût le parfum le plus cher au monde. Coco le voulait impossible à copier, et Ernest Beaux multiplia alors les ingrédients les plus onéreux dans sa composition. On doit donc à cette exigence, l'extrême qualité des fleurs, entre ylang ylang et Jasmin de Grasse. Iris, rose de mai et muguet accompagnent ces deux notes phares, pour s'épanouir sur un fond de vétiver, de santal, de vanille et d'ambre.

Son sillage est unique, mais on lui reproche parfois un côté désuet, vieillot. C'est curieux car je l'ai senti très jeune, sans doute avant qu'il soit reformulé, et j'en avais en effet gardé un souvenir très capiteux, très fort, très dame, bien que magnifique. Je ne lui trouve aujourd'hui plus du tout cet aspect lourd. Il est présent, à la fois floral, aldehydé mais chaud, sans être entêtant. Il a sans doute donné le ton aux parfums Chanel, au sillage particulier, à la fois fort et aérien. Il faut en revanche avoir la main légère... Quoiqu'il en soit, c'est vrai qu'on se sent terriblement femme en le portant.

Brillant, classique, légendaire.... on peut parler des heures de ce parfum, mais il reste pour moi celui d'une amie, qui le portait si bien. Séductrice, femme, coquette, adepte de valeurs sûres, de qualité et de raffinement, ça ne m'étonne pas qu'elle ait choisi ce parfum entre tous pour signature.






mercredi 4 février 2009

Loulou, loulou?


Véritable bouffée d'enfance et d'adolescence que de ressentir ce parfum aujourd'hui. En le sentant ce midi, je me suis demandée comment j'avais pu l'oublier alors qu'il est si caractéristique et reconnaissable entre tous.

Humer les senteurs de ce parfum à mi-chemin entre celui de jeune fille et celui de femme fatale m'a rappelée mes douze ans, lorsque ma cousine le portait assidûment. Autant je n'ai jamais été fan d'Anaïs Anaïs, de Cacharel, trop innocent, trop "jeunes filles en fleurs", même s'il était original, autant Loulou me séduit.

A la fois doux et ténébreux, ce parfum manie les fleurs et les senteurs orientales avec magie. Se voulant à la croisée de la tendresse et de la séduction, ce parfum reflète à merveille ce côté femme-enfant, sensuel mais câlin, imprévisible mais tenace.

Des notes à la fois fleuries et fruitées au départ s'estompent pour laisser place à la fleur de Tiaré, au centre du parfum, entourée de ylang ylang, jasmin, tubéreuse et d'iris. Charmantes, ces notes de coeur s'épanouissent enfin autour de la vanille, de la fève tonka, du benjoin et du musc.

Un parfum presque oublié aujourd'hui mais qui fût un grand succès au début des années 90, presque trop porté, c'est peut-être pour cela que je n'y étais pas vraiment attachée. Mais on le redécouvre avec un grand plaisir aujourd'hui. On en vient presque à regretter que toutes les jeunes filles se tournent inévitablement vers les Amor Amor et autres gourmands revus et revisités mille fois, quand ce parfum, très femme et charnel, mais également destiné à la jeunesse, est aussi identifiable et, aujourd'hui, original.


mardi 3 février 2009

La Dolce Vita selon Dior...


J'avais gardé un bon souvenir de Dolce Vita de Dior. Je l'avais essayé en échantillon quand j'avais 19 ans et il me plaisait pas mal, mais quelque chose m'avait retenu, je ne me l'étais pas approprié. Il me semble que je lui reprochais sa faible tenue sur ma peau, à l'époque.

Je porte aujourd'hui ce floral-oriental-boisé, (j'ai du mal à le décrire précisément), dont j'ai demandé un échantillon l'autre jour en boutique pour m'en refaire une idée. C'est curieux car il me plait toujours, mais peut-être pas au point de me l'acheter, (moi-même en tout cas :)), pourtant je le sens avec plaisir sur ma peau. Tout simplement peut-être parce qu'il me correspond, mais pas autant que d'autres que je porte déja.

Ode au bien-être, à la douceur et au bonheur, Dolce Vita est d'emblée séduisant de par son nom, évoquant les charmes de l'Italie, et de par sa publicité. Je cède pourtant peu au marketing au niveau des parfums, au mieux ça éveille ma curiosité , mais la qualité du "jus" comme on dit l'emporte toujours. Mais j'avoue qu'ici la publicité m'a parlé. L'image est belle, la fille sublime, tout ça respire la sensualité, la beauté, un doux glamour à l'italienne des années 60.

Petite bulle de Méditerranée, de douceur de vivre comme son nom l'indique et de soleil, Dolce Vita est un floral boisé et féminin. A la fois frais et sensuel, je lui trouve aujourd'hui plus de présence et de tenue que lorsque j'étais plus jeune. Aérien aux couleurs chaudes et ensoleillées, ce parfum oscille entre des notes florales et épicées.

Rose, lys et magnolia viennent apporter un côté bouquet floral à ce parfum qui s'épanouit ensuite sur des notes plus poivrées (du moins sur ma peau), entre cannelle, girofle et cardamome. Pêche, prune et abricot se mèlent au bois de cèdre, bien présent et au santal. La vanille et l'héliotrope viennent réchauffer cette composition, évoquant ici la caresse d'une peau ensoleillée.

Glamour et frais, sensuel tout en douceur, Dolce Vita de Dior est un parfum que je ressens avec plaisir. Un parfum que je porterais volontiers au printemps ou en été. Mais je ne m'explique toujours pas ce qui m'a toujours empêchée de craquer complètement, probablement le fait que je possède déja pas mal de parfums qui me correspondent et qu'il faut bien se limiter un peu. mais bon...

Anecdotes et coincidences....parfumées toujours.

Il m'est arrivé quelque chose de curieux hier soir.

Alors que je déambulais sur le quai de la ligne 4 à Châtelet, je m'assied sur un siège pour bouquiner en attendant le métro. Je ne sais pas pourquoi, j'ai senti que la femme assise à côté de moi allait me parler, à propos de mon parfum car il devait sentir assez fort, je venais juste de me parfumer d'Allure Sensuelle, de Chanel, et comme sa tenue laisse à désirer sur ma peau, j'ai tendance à en mettre plus qu'à l'accoutumée. Je pensais qu'elle allait simplement me demander le nom de mon parfum par curiosité.

Et c'est là qu'elle me dit, "Excusez moi, votre parfum vous va très bien, il sent très bon. Il a un sillage particulier, est-ce un Guerlain? "
Je lui réponds que non, étonnée, c'est Allure Sensuelle, mais c'est curieux car j'adore Guerlain.
Oui, me répond-elle, en effet son sillage m'évoquait quelque chose de l'Heure Bleue, d'où ma question.

Je lui réponds qu'en effet, L'Heure Bleue est mon parfum préféré, que je le porte très souvent et on en déduit ensemble que ma veste en est encore peut-être imprégnée, ou que je me tourne inconsciemment vers ce style d'effluves.



Elle me répond qu'en tout cas le parfum que je porte, Allure Sensuelle me va bien, et que dans le même style je devrais m'essayer à Rush de Gucci. Elle m'explique que c'est son métier la parfumerie.
Je lui pose alors quelques questions, en bonne passionnée, pour comprendre qu'elle est en fait nez chez Guerlain, qu'elle a participé à la création d'Insolence, et qu'elle prend le métro pour sentir un peu les effluves de gens, les odeurs.

J'aurais bien discuté plus longtemps avec elle, mais le métro arrivait et j'ai senti, que, bien qu'elle m'ait abordée, elle ne souhaitait pas forcément pousser plus longtemps la conversation.

En tout cas, drôle de coincidence quand on est passionnée de parfums....

lundi 2 février 2009

Essais parfumés.


Je n'ai toujours pas testé la totalité de la liste de parfums que je voulais essayer. Il y en a beaucoup, sentir tout d'un coup conduirait à l'overdose, au mal de crâne et ne me permettrait pas d'apprécier réellement et objectivement chaque parfum.

Pour l'instant je me suis contentée de ressentir Coco, avec mon nez de 29 ans et non celui de mes 12 ans pour lesquels ce célèbre parfum de Chanel paraissant bien évidemment trop fort, trop femme.

Très femme, il l'est indéniablement. Je revois les images publicitaires mettant en scène une femme brune, charnelle, affirmée et c'est un peu l'idée qu'on s'en fait en le respirant, loin de celle de Vanessa Paradis que j'aime certes beaucoup mais que je n'associerais pas à Coco.

Coco s'ouvre sur des notes légèrement fleuries (rose, ylang) voire fruitées pour s'épanouir sur des tons épicés, chauds, voire liquoreux. Son fond chypré ne me correspond pas (je ne suis pas une adepte des effluves chyprées) mais je dois reconnaître que c'est un beau parfum, mystérieux, enveloppant, un peu baroque et certainement envoûtant pour certain(e)s.

Bref, un parfum que je ne porterais pas car je ne m'y sentirais pas à l'aise mais une belle réussite de la parfumerie, indéniablement.



J'ai également essayé l'Eau des Merveilles d'Hermès, que j'ai trouvé très intéressant et original. J'ai appris qu'il ne contenait aucune note florale, et c'est vrai que le départ est très surprenant, voire pas très agréable. Les notes du début semblent un peu vertes pour vite se réchauffer autour de tons épicés et boisés. Il semble avoir été construit autour de l'ambre gris et c'est certainement pour ça qu'il m'a agréablement surprise.

C'est assez difficile de le décrire tant il est inhabituel.... En tout cas il se démarque nettement du lot de créations à la mode de ces dernières années, loin des excès gourmands ou des nouveautés aseptysées.

L'eau des Merveilles ne doit certainement pas laisser indifférent: soit on aime soit on n'aime pas. Pour ma part, ce n'est pas un parfum que j'achèterais car j'en ai déja pas mal et à moins d'un vrai coup de foudre, je n'en ai pas besoin, mais je le trouve objectivement très réussi et c'est une des dernières créations sur le marché de la parfumerie qui ait suscité mon intérêt et mon admiration.

Enfin, aujourd'hui, j'utilise mon échantillon de Fracas de Piguet, acheté via decant-me. Je suis assez partagée. Les premières minutes s'ouvrent sur un ton vert et sucré à la fois, comme un bonbon mais aromatisé à quelque chose d'inhabituel. Il évoque un peu le rhubarbe, la poire. Je trouve ça intéressant car original mais ce départ ne me séduit pas plus que ça.

Ces notes laissent place à un fond plus crémeux, plus doux mais assez entêtant. J'aime bien son audace mais il y a quelque chose qui m'a indisposé toute la matinée. Au fil des heures, le ton se réchauffe et devient de plus en plus doux, assez sensuel. J'ai lu que la version initiale était moins fruitée et sucrée et elle m'aurait certainement plus séduite. Il n'en reste pas moins un beau parfum dont on imagine qu'il devait être terriblement novateur et provocant lors de son lancement dans les années 50, au point de séduire de nombreuses personnalités comme Marilyn ou Françoise Hardy.