vendredi 20 mars 2009

Vacances parfumées...

Juste un petit mot pour dire que je pars pour trois semaines de vacances, donc pas de posts à venir.

Mais j'espère y découvrir de nouvelles senteurs au détour d'une promenade ensoleillée ou new-yorkaise.

Bonnes semaines parfumées à tous les bloggeurs et j'ai déja hâte de lire auparfum.com, grain de musc et tous les autres à mon retour!

mercredi 18 mars 2009

Un parfum Sublime....

Jean Patou, célèbre pour ses parfums Joy et 1000, entre autres, lance en 1992, Sublime, une création de Jean Kerléo.

Lumineux, radieux, ensoleillé, autant de mots pour décrire ce parfum qui distille une sensualité rayonnante, à la fois douce et éclatante. Très Femme, "sublimé" en publicité par Alessandra Martinez, ce parfum charme par ses effluves ambrées, à l'image de sa boite jaune dorée, qui évoque un beau rayon de soleil annonçant le printemps.


Pourtant, Sublime n'est pas à proprement parler construit autour de l'ambre. Sur ma peau j'y distingue principalement de la fleur d'oranger et du jasmin, mais l'ensemble, mêlé aux autres composants, a quelque chose d'à la fois ambré et fleuri.

Tel une petite bulle de bonheur, de dolce vita en quelque sorte, Sublime s'envole d'abord sur de la bergamote et de la mandarine, associées à une note verte. Il s'épanouit ensuite sur de la rose, du jasmin, de la fleur d'oranger et du ylang ylang, assez présent d'ailleurs. Il se fond enfin sur des tons plus chauds, de santal, de vétiver et de vanille.

Magnifique pour le printemps je trouve, pour ses effluves ensoleillées, Sublime est aussi très élégant, féminin, probablement grâce aux aldéhydes présentes dans sa composition. Il ferait donc également un beau parfum pour habiller une robe du soir. Sa bonne tenue, sa présence, sans être trop opulent, font de ce parfum une belle création portant bien son nom. Seul petit bémol, je ne l'imaginerais pas sur quelqu'un de trop jeune en revanche, car il a un côté très classique, à l'image de la marque peut-être.

mardi 17 mars 2009

Des vanilles pour les beaux jours...

Ce beau soleil nous parle d'été et de vacances, et pourquoi pas de senteurs simples, comme une belle vanille par exemple?

Je préfère bien sûr mes parfums habituels, que je mets en plus petite quantité pour la journée lorsqu'il fait chaud, mais de temps à autre, une jolie vanille, en été, ça peut être agréable.

J'ai ressenti une vanille que j'avais pas mal portée il y a quelques années pour les vacances, une des 5 de la Maison de la Vanille. J'avais découvert cette marque dans le Sud, et j'avais craqué pour la Vanille Divine des Tropiques.
Celle-ci est la plus fleurie des vanilles de cette maison. Dans son beau flacon sobre argenté, ce parfum s'ouvre sur des notes d'ambre et de jasmin, (qu'on sent très présent à côté de la vanille), pour évoluer ensuite vers des notes de tubéreuse et de jacinthe. Il s'épanouit enfin sur de la vanille, bien sûr, accompagnée ici de l'héliotrope, du gardénia et du.. jasmin. Le tout est associé à des aldehydes qui donnent un peu d'élégance à cette vanille.

Je trouve cette Vanille Divine des Tropiques sensuelle, certes un peu sucrée mais sans en faire trop. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi, mais elle a presque quelque chose d'aquatique à mon nez que j'aurais du mal à décrire avec de simples mots. Ce sont peut-être les aldéhydes. Cette fragrance offre une assez bonne tenue et une certaine finesse, je trouve, pour un parfum relativement simple.

Vous trouverez de la même maison la Vanille Noire du Mexique, assez poudrée, qui remporte un franc succès, la Vanille givrée des Antilles, pour les séductrices, la Vanille de Madagascar, plus boisée et la Vanille de Tahiti, plus fruitée.

Les aficionados de vanille aiment également souvent la marque Comptoir Sud Pacifique, et sa célèbre Vanille Abricot. Je le trouve aujourd'hui trop sucré pour moi, je lui préfèrerais sans doute Vanille Passion.

Les fans de cette senteur peuvent aussi se fournir chez Molinard, et ses vanilles multiples et variées. Ma préférée, adolescente, était Vanille marine, moins écoeurante que les autres et plus originale.

Les plus beaux parfums où règne la vanille restent bien sûr à mon nez Habanita et Shalimar, (et il me reste encore bien d'autres créations autour de la vanille à découvrir), mais les vacances sont parfois l'occasion de changements!

lundi 16 mars 2009

La maison de parfum Houbigant

Lorsqu'avec ma mère, petite, nous arpentions les antiquaires et les brocanteurs, nous recherchions de beaux flacons anciens et c'est ainsi que nous avons chez nous de belles éditions de flacons de Guerlain, mais aussi d'autres parfumeurs tels que Lancôme ou Bourgeois par exemple.

Outre Guerlain (dont ma mère rêvait de trouver le fameux flacon en forme de tortue), une autre grande maison de parfums me fascinait, Houbigant. Je ne sais pas vraiment pourquoi, si c'est parce que nous avions senti Quelques Fleurs, (déja reformulé pourtant), parfum le plus connu de cette marque et un des seuls encore produits aujourd'hui avec Demi-jour il me semble. Ou si c'était son passé flamboyant désormais révolu qui m'intriguait.

Toujours est-il que nos recherches se concentraient souvent sur Houbigant, jadis grand parfumeur, aujourd'hui presque tombé dans l'oubli. Cotoyant des grands noms tels que Coty, cette maison était en effet très connue au début du XXème siècle. Faute de rentabilité dans les années 90, Houbigant fut repris en 1993-94 par une autre firme pour distribuer ses parfums, Renaissance Cosmetics Inc, avec qui il y eût des démélés en justice, la célèbre maison lui reprochant notamment d'édulcorer ses formules.

Cette entreprise de parfums voit le jour en 1775 lorsque Jean-François Houbigant ouvre sa boutique au 19, rue Saint-honoré à Paris. Destinée à l'origine à la vente de parfums, mais aussi de chapeaux et de corbeilles de mariage, cette boutique se nomme "A la Corbeille aux fleurs".

Fournisseur de la Cour, de la Noblesse et du Clergé, Houbigant comptait en effet parmi ses clients Marie-Antoinette, la princesse Aldélaïde d'Orléans, ou encore Alexandre III de Russie. Développant une gamme de fards, de poudres et de parfums, son premier succès est Fougère Royale, créé par Paul Parquet, en 1882, construit autour d'un accord de mousse de chêne, de géranium, de bergamote et de coumarine de synthèse, ce qui était novateur à l'époque.


(Les petits poudriers de la marque portant l'enseigne de la maison, les corbeilles de fleurs, sont également recherchés par les brocanteurs. )

A partir de cette époque, la marque se développe à l'étranger, de l'Angleterre aux Etats-Unis, en passant par la Hollande, l'Italie ou la Roumanie. Durant cet essor, Paul Parquet crée entre autres Le parfum Idéal (1908) et Coeur de Jeanette (1910).
Le plus grand succès d'Houbigant reste Quelques fleurs, créé en 1912/13 par Robert Bienaimé, qui ouvrira plus tard sa propre maison de parfums. Considéré comme le premier vrai floral classique, il aurait inspiré le choix du N°22 par Coco Chanel parmi les créations d'Ernest Beaux ayant suivi le fameux N°5.



Je n'ai pas senti l'ancienne version de Quelques Fleurs, (du moins je ne l'ai plus en tête). J'en ai dans certains vieux flacons du début du siècle, mais je ne m'en suis jamais servie pour me parfumer. L'actuelle version, reformulée offre un parfum très fleuri, très romantique, à base de bergamote, de rose, de jasmin, que viennent compléter le santal et le musc.

D'autres créations suivront au cours de la première moitié du XXème siècle, La Rose France, Floraison, Celle que mon coeur aime, Farandole, et bien d'autres encore, même après la guerre, sous la direction, entre autres, de Marcel Paul Schving Billot.



Parmi les parfums connus qui ont ponctué l'histoire de cette maison de parfums, on retrouve Chantilly, sorti en 1941, puis plus tard, Lutèce et Raffinée (1984). Un des derniers parfums connus d'Houbigant fût Demi-jour (1987), à la fois sucré et fruité, si je me souviens bien, dont on peut se demander si c'est une réédition du parfum éponyme de 1932?

Avec pas moins de 150 créations depuis Fougère Royale, Houbigant a marqué notre siècle sans savoir pour autant transmettre son héritage aux générations futures. En effet, la marque semble aujourd'hui tombée en désuétude, seuls Quelques Fleurs et Demi-jour sont encore produits, mais reformulés et peu connus du grand public.

Racheté par d'autres entreprises qui continuent à distribuer ces deux parfums, Houbigant n'a pas su s'adapter aux temps modernes semble-t-il et c'est pourquoi on peut en admirer aujourd'hui les vestiges principalement chez les antiquaires. Mais elle laisse derrière elle un grand parfum célèbre pour avoir ouvert la voie aux parfums fleuris et de magnifiques flacons à collectionner.

mardi 10 mars 2009

Poison, la saga....


Rompant avec la tradition des parfums portant son nom, Dior sort en 1985 le célèbre "Poison", parfum audacieux qui ne manquera pas de marquer durablement cette époque. Ayant pour marraine Isabelle Adjani, ce parfum et ses flankers ne cesseront de mettre en scène dans leurs publicités de célèbres et belles égéries, de Mila Jovovitch à Eva Green, en passant par Monica Bellucci.

Oriental opulent over saturé de matières, Poison innove en imposant une féminité charnelle et séductrice quelque peu agressive. Bien inscrit dans la vague des années 80 où les femmes s'affirment (vestes à épaulettes, parfums plus puissants), ce Poison peut aussi être vu comme une réponse au dérangeant Opium d'YSL sorti quelques années auparavant.

Connu pour être interdit à l'entrée de certains restaurants new-yorkais, Poison est en effet un parfum provocant qui ne laisse pas indifférent. Evoquant le fruit défendu de par son nom et son flacon, ce parfum touche au mythe du sortilège, et par son côté amour-agression il mime la senteur dangereuse à laquelle on succombe, la séduction ensorceleuse.


Ce qui m'a le plus marquée chez ce parfum, c'est sa façon de se mouvoir d'une peau à une autre, tantôt, en effet, insupportable, tantôt envoutant, mystérieux. Lorsque je le respire, ce sont la prune, la tubéreuse et l'oeillet qui me chatouillent le nez, me rappelant très vaguement Loulou de la même époque, mais avec un message et une image bien distinctes.

S'ouvrant sur des notes de prune, de fleur d'orange et d'épices, Poison évolue grâce à la rose, la tubéreuse, l'oeillet et la cannelle offrant ainsi une senteur dense et profonde qui se fond, enfin, sur des tons chauds, d'ambre, de santal, d'opponax et de musc.

Non content de faire tant parler de lui, Poison restera dans nos mémoires également pour les 4 flankers qui suivront son lancement sur une vingtaine d'années. Tendre poison marquera en effet le début des flankers (1994) en proposant une version plus douce et florale du parfum d'origine. Plus sage, il s'ouvre sur des notes vertes de galbanum et de mandarine, pour se muer dans des effluves qui se veulent plus tendres (freesia, rose) mais toujours fidèles à l'original, (tubéreuse, fleur d'oranger, santal, musc...). Il ne rencontrera pas , en revanche, le même succès que son grand frère.


Sort ensuite Hypnotic Poison, en 1998, (un an après la sortie de Lolita Lempicka, du même nez, Annick Ménardo, dont le flacon évoque également une pomme d'amour ou un fruit défendu). Cette nouvelle version de Poison remise au goût du jour dans l'esprit des gourmands sensuels très répandus aujourd'hui, surfe en effet plus sur la vague des orientaux vanillés.

Servi d'abord par Mila Jovovitch lors de sa sortie, Hypnotic Poison connaît une nouvelle jeunesse 10 ans plus tard grâce à son égérie Monica Bellucci.


Aisément identifiable grâce à ses notes d'amande amère, Hypnotic Poison offre une variation de Poison et de sa tubéreuse sur une note amande vanille. Plus cocon, toujours très présent mais néanmoins moins opulent que l'original, sexy, ce parfum a rencontré son public, tout en ne laissant pas indifférent, à l'instar du premier. Certain(e)s le trouvent trop fort, trop collant, lui reprochant de ne pas savoir se faire oublier lorsque d'autres le trouvent sensuel en diable ou réconfortant.

Son envolée d'amande amère et de carvi s'épanouit sur des notes de jasmin sambac, de bois jacaranda et de tubéreuse. Ce corps à la fois laiteux et profond laisse enfin place à des effluves prononcées de vanille, d'ambre et de santal. Considéré comme un des meilleurs opus de la série Poison, Hypnotic garde ce côté envoûtant à la limite du dérangeant tout en étant d'une sensualité charnelle mais plus douce que le premier.

Portant bien son nom pour son côté cocon dans le quel on pourrait se lover, Hypnotic incarne à son tour la séduction, cette femme qui hypnotiserait l'homme, ce côté sexy mais dangereux qu'évoque le fruit défendu, la pomme rouge.

Suit ensuite Pure Poison, un flanker légèrement en décalage avec sa publicité, sage là où le modèle sait se faire félin, mais plus en accord avec son flacon blanc. Version plus innocente comme son nom l'indique, cette nouvelle édition ne semble pas avoir remporté un franc succès, pour ses effluves florales peut-être trop conventionnelles pour une variation de l'original (bergamote, jasmin, orange, gardénia, fleur d'oranger, santal , ambre).


Midnight Poison, le cadet de cette série, est à son tour mis en valeur par une actrice, Eva Green, dans le cadre d'une belle campagne publicitaire à la façon des contes de Minuit, comme le laisse présager son flacon bleu-nuit.Dans un esprit cohérent par rapport à son grand frère, il évoque encore une fois la séduction, à travers une vision techno de Cendrillon ou de Blanche-Neige.



Sorti en 2007, Midnight Poison est aussi un oriental, mais plus boisé, auquel on prête diverses ressemblances avec d'autres parfums. Il n'en reste pas moins assez agréable , à condition de supporter la première note un peu hespéridée très vive qui fuse à la première vaporisation .

Construit cette fois autour d'un accord rose-patchouli en notes de coeur (et c'est peut-être pour cela que celui-ci m'a donné la migraine, là où ni Poison, ni Hypnotic ne m'ont indisposée), il s'épanouit ensuite sur un fond d'ambre, d'ambrox et de vanille Bourbon.

Plus consensuel qu'Hypnotic, il représente cependant probablement une sortie réussie sur le marché pour son côté sensuel et sexy mais plus en retenue que l'original ou que son éponyme au flacon rouge, tout en étant moins ennuyeux que Tendre et Pure Poison.


vendredi 6 mars 2009

La folie des décants...

Pas beaucoup de posts cette semaine, et pour cause, j'étais "balade, complètement balade", je tenais un bon rhume, nez bouché, impossible de sentir quoique ce soit. La frustration intense. Encore aujourd'hui je ne suis plus malade mais j'ai l'impression d'avoir le nez un peu bouché, c'est à peine si je sens mon propre parfum.

Il est donc difficile de sentir des nouveautés dans ces conditions.

En revanche j'ai découvert que sur le site de beauté-test, plein d'internautes droguées au parfum, comme moi, s'échangent ou se vendent des décants ou flacons dans tous les sens. Et ce, toute la journée.

J'ai donc reçu hier un décant de Belle de Nuit de Fragonard, qui s'apparente en effet un peu à J'adore de Dior, mais en plus profond, subtile. A ressentir quand mon nez ira mieux.


J 'attends avec impatience un décant du Parfum de toilette de L'heure Bleue des années 80, que je vais donc pouvoir comparer à ma version actuelle.

J'attends aussi un petit échantillon de Nuit de Noel de Caron, vintage... que j'ai vraiment hâte de découvrir.

A tester également, un décant de Fleurs d'Oranger de Serge Lutens, qui me faisait de l'oeil depuis longtemps.


Et pour finir, j 'attends un échantillon de Sublime de Jean Patou.

Bref, de belles découvertes en perspective.

Et vous?