vendredi 25 décembre 2009

Une dernière eau de minuit pour Noël?



Les amateurs de l'eau de minuit de Lolita Lempicka ont intérêt à faire des stocks! Qu'ils aient adoré cette version nocturne pour son magnifique flacon ou pour les facettes plus chaudes et gourmandes de ce flanker, c'est malheureusement la dernière fois qu'ils pourront en profiter!


En effet, pour achever cette collection en beauté, la marque éponyme nous propose de retrouver cette version renforcée dans ses notes sombres, dans un nouveau flacon tout de rouge vêtu. Comme à chaque nouvelle édition pour les fêtes de fin d'année depuis 2004, le flacon est réinventé, mais c'est toujours le même élixir « de minuit » dont on se délecte, une fragrance qui met l'accent sur les notes de fond du parfum star.



Plus intense, plus sensuelle, plus charnelle, elle se pare à nouveau de myrrhe en tête, d'iris concrète, de jasmin et de réglisse en coeur, pour s'alanguir sur un lit enrichi en fêve tonka, benjoin et vanille. L'aspect fleuri de la version originale, où prédomine la violette, s'est effacé pour laisser place aux muscs blancs et aux notes plus voluptueuses de ce parfum. L'univers féérique, magique, du premier Lolita Lempicka est donc affirmé, comme pour se mettre au diapason des nuits d'hiver.


La raison de cet arrêt? Lolita Lempicka aurait décidé de se consacrer à un nouveau projet dès l'an prochain. Les variations autour de leur premier parfum ne vont pas s'arrêter là, mais la marque préfère innover à partir de Noël 2010 avec des coffrets « collection lolita », qui mettront plus en valeur la facette « réglisse » de cette fragrance, qui ne quitte d'ailleurs plus le top des ventes de parfums féminins depuis plusieurs années consécutives.

lundi 14 décembre 2009

Cuir Béluga, de l'Art et la matière...



Avant de pouvoir évoquer le prochain et très attendu Tonka impériale, j'ai eu envie de revenir sur un autre "chapitre" de la collection de l'Art et la Matière, Cuir Béluga, composé par Olivier Polge en 2005.

Je n'ai découvert ce parfum qu'au mois de janvier dernier, et s'il m'avait assez plu, à l'époque j'essayais encore d'être sérieuse et de ne pas craquer sur chaque nouvelle fragrance qui me séduisait. (Et puis il faut reconnaître que son prix donne envie d'être raisonnable). Les bonnes résolutions passant au fil des mois, nous voici en hiver, saison qui se prête à merveille à la (re)découverte de Cuir Béluga.

En effet, je ne change pas forcément de parfum à chaque saison, mais pour le coup Cuir Béluga me paraît plus que jamais adapté au froid hivernal, de par son côté réconfortant, chaleureux, voire douillet. Il n'en reste pas moins très élégant, tout en alliant originalité et sensualité.

La facette cuir est ici très douce, on la comparerait plus, comme je l'ai souvent lu, à du daim. Cet effet "cuir blanc" est d'abord introduit par une bouffée d'aldéhydes associées à de l'immortelle, fleur qui donne d'emblée ce caractère chaud et rond au parfum. Curieusement, Cuir Béluga s'installe très doucement sur ma peau, car malgré la note épicée d'immortelle, les premières minutes sont presques inexistantes sur ma peau. Si je perçois les aldehydes, ce n'est que très légèrement car elles ne s'apparentent pas à l'idée qu'on s'en fait en sentant le N°5 de Chanel par exemple. Sur ma peau il il s'agirait plutôt d'une sensation de transparence fugace. Le parfum s'impose vraiment lorsque commence à poindre la mandarine, toujours en tête. Cette note contribue d'ailleurs probablement à apporter une facette claire et féminine à ce "cuir".

Ce parfum se réchauffe de plus en plus, au fur et à mesure que se développe la note "cuir", soutenue par de l'héliotrope, qui lui donne ainsi un côté poudré, propre à de nombreux Guerlain, et amandé. On doit également à ce composant toute la douceur et la féminité de ce cuir, cet aspect réconfortant presque doudou. Cette facette est accentuée par la forte présence de la vanille en note de fond, accompagnée ici d'ambre. Ces dernières notes apportent chaleur et sensualité au parfum, tandis que mêlées à la note cuir, elle se teintent d'une élégance indéniable.



Le tout donne un parfum chaud, enveloppant et sexy, qu'on marierait bien avec un gros pull en mohair pour se consoler des froides soirées d'hiver. Cet accord principal cuir-vanille permet de contre balancer la forte présence de cette dernière et de ne pas tomber dans l'excès de sucre. Bon bien sûr, si on déteste la vanille, mieux vaut passer son chemin. Quant à l'aspect cuir du parfum, ici plutôt "veste en peau", il provient d'une note de synthèse dénommée "sudéral" et non des constituants habituellement utilisés (bois de bouleau, etc..) mais je vous laisse le soin d'en lire plus à ce sujet sur l'article de Sylvaine Delacourte qui vous en parlera mieux que moi.

Je trouve que Cuir Béluga s'inscrit assez bien dans la tradition de la maison Guerlain, à la fois pour ses notes de fond ambrées-vanillées, orientales, typiques de cette maison, mais aussi pour sa facette cuir, que l'on retrouve dans d'autres parfums, notamment dans Shalimar (à l'origine en tout cas) et dans Habit Rouge.

Enfin, pour finir sur ce parfum, j'ai noté des différences de perception lorsque je le portais. J'ignore si cela est commun à tout le monde ou s'il s'agit ici d'une question de peau. Moi-même, je ne le ressens pas systématiquement de la même manière, parfois les premières minutes sont à peine perceptibles et le parfum s'intensifie de plus en plus, à d'autres moments les notes de tête sont d'emblée chaudes et présentes. De même, mon entourage semble le percevoir différemment selon les jours. La ou les mêmes personnes me diront un jour..."humm, ouais c'est original mais bon..." quand le lendemain ils me diront qu'ils adorent... Et vous?