mercredi 12 juin 2013

Iris Nazarena, ou quand l’iris passe à travers le prisme d’Aedes de Venustas.

Depuis quelques jours à peine,  Iris Nazarena, le deuxième parfum d’Aedes de Venustas, se dévoile en exclusivité  chez Jovoy aux curieux qui souhaiteraient le découvrir.



  Cette boutique de parfums new-yorkaise au décor baroque, prisée des perfumistas outre atlantique, avait déja séduit la blogosphère avec son premier opus  et ses notes excentriques de rhubarbe, sur fond boisé parsemé d’encens, où s’exprimait la patte créative de Bertrand Duchaufour.

  C’est Ralph Schwieger, (Lipstick Rose, L’Eau des Merveilles, Orange Sanguine) qui a composé cette deuxième fragrance, où l’on retrouve la trame d’encens qui pourrait bien être la signature d’Aedes de Venustas - le parfum éponyme chez L’Artisan Parfumeur tournait déja autour de cette note.

  Mais c’est l’iris et ses multiples tonalités qui tiennent le premier rôle, notamment une variété méconnue jusqu’ici: l’iris Nazarena. Bien que ce soit le rizhôme qu’on utilise pour le beurre d’iris, Ralph Schwieger a imaginé l’odeur de cette fleur particulière, qui, telle une muse, l’a inspiré: la beauté de ses pétales teintés de brun et de pourpre, comme autant de visages différents de l’iris. 


 

Centré autour de cet accord iris encens, deux matières puissantes, cet Iris Nazarena, les réunit pourtant dans un effet de clarté et de transparence dénué de lourdeur.


 C’est d’abord la facette râpeuse des accents carotte de l’iris que vous souffle la première bouffée du parfum, avant qu’elle ne s’enroule dans les volutes un peu “foin” du maté. Si c’est dans une évolution boisée et fumée que va se fondre la composition, on perçoit en arrière plan un nuage d’ambrette qui vient souligner les facettes florales un peu “grasses” et légèrement “whisky” de l’iris.  

  Le parfum s’épanouit ensuite dans les inflexions boisées de l’iris, où s’entremêlent le patchouli et le vétiver dans une étreinte presque fumée où domine l’encens. Une touche de cuir et de bois de oud, (plus suggéré ici à mon nez que réel), en fond, achèvent de mener la composition vers un univers plus sombre, aux confins du genre oriental.