mercredi 18 août 2010

Love, de Chloe: quand poudré rime avec modernité ...

La description de la dernière nouveauté de chez Chloe m'avait mis l'eau à la bouche: un poudré remis au goût du jour, en effet,  il ne m'en fallait pas plus pour attendre impatiemment sa sortie. Au final, je ne sais pas si c'est un parfum que je porterais, mais en tout cas je m'avoue assez séduite par l'esprit de cette création. 

Directement inspiré des poudres de riz et notamment de la célèbre poudre de Coty, de cet effet "talc", qui peut paraître daté ou ancien aux yeux de certains, Love de Chloe n'en est pas moins un parfum plutôt sexy qui trouvera son public j'en suis sûre.  Il m'évoque un chassé croisé de plusieurs parfums en fait: un peu de Lipstick rose de Frédéric Malle pour le côté poudré/cosmétique mais néanmoins vif,  jeune, un peu d'Ombre Rose de Jean Charles Brosseau, le parfum "poudre de riz" par excellence,  un peu de Rahat Loukoum de Lutens pour le côté amandé gourmand mais tout en finesse...Bref des références plutôt sympathiques en somme. 


Les premières notes de Love m'évoquent donc cet effet cosmétique que l'on retrouve également dans Drôle de Rose de l'Artisan Parfumeur. Cette senteur très poudrée, où l'on sentirait presque de la rose et de la violette, même  si elles n'apparaissent pas dans la composition. En fait Love n'est pas doté de ces deux notes, mais c'est un effet, une sensation que provoque ce parfum, en raison de cette dimension très cosmétique, un peu rétro, parce qu'il s'apparente à ces floraux poudrés très féminins qui, souvent, en contiennent. Sauf que très rapidement c'est la fleur d'oranger qui s'impose, pour donner un côté moelleux au parfum, plus sexy aussi, plus aguicheur.

Une fleur d'oranger crémeuse, suave, assortie d'un beau bouquet de fleurs, composé entre autres de lilas, de jacinthe et de glycine d'après la composition, auquel vient s'ajouter l"iris, évidemment, comme dans de nombreux parfums poudrés. Mais c'est surtout l'héliotropine que l'on devine, sous ce bouquet floral, et qui donne cet effet poudre de riz au parfum. Il est même possible que cette sensation ronde, rassurante et légèrement amandée soit accentuée par la présence de coumarine, même si celle-ci ne figure pas dans la composition officielle de Love.

Les notes de fond me semblent moins perceptibles, peut-être parce que la tenue est moyenne, peut-être parce qu'elles sont tout simplement plus en sourdine.  Love s'alanguit sur un fond musqué,  (muscs blancs), doux, sans doute enrichi d'une pointe de vanille, qui prolonge cet aspect talc et poudré, douillet. A mon sens, la force de ce parfum est d'allier ces notes poudrées, au charme rétro, à quelque chose de moderne, pimpant et sexy.

jeudi 5 août 2010

Des nouveautés chez Différentes Latitudes, (suite).

Après Amouage, c'est au tour de Frapin de nous mettre l'eau à la bouche à la rentrée, ou plus exactement en octobre.   On connaît avant tout Frapin pour le cognac, mais Différentes Latitudes a permis à cette marque de s'exprimer également dans le domaine du parfum (dont l'oenologie  n'est  finalement pas un art si éloigné) et de développer des fragrances mettant en valeur les étapes de la création du cognac en senteurs. C'est ainsi qu'on doit à la marque Frapin le parfum 1272, un oriental boisé, ou encore l'Humaniste, plus hespéridé/arômatique, entre épices et agrumes.


Le prochain parfum de Frapin se nomme Les Ailes du Désir, un bien joli nom que servira un très beau flacon d'après les descriptions qui m'en ont été faîtes, bien que je ne l'aie pas encore vu. Créé par Bertrand Duchaufour, on retrouve l'esprit rhum arrangé en ouverture qui caractérise celle d'Havana Vanille, sauf qu'ici, la première idée qui m'est venue à l'esprit serait celle d'un rhum arrangé au pruneau plutôt qu'à la vanille. L'univers liquoreux est  donc d'emblée bien présent  avec cette absolu de rhum, pour évoluer vers quelque chose de très charnel, qui colle bien au nom de la fragrance. 

Doté également d'une facette florale, peu présente sur ma peau lors de l'essai sur le poignet, plus évidente sur touche en revanche, composée apparemment de rose et de jasmin, le parfum prend doucement une dimension ambrée, annoncée par des notes d'épices qui apportent chaleur et caractère au parfum.  On perçoit également beaucoup d'accents boisés dans l'évolution du parfum, dont je  ne connais pas la composition exacte, mais sans doute du ciste labdanum, qui donne cette chaleur ambrée au parfum,  et peut-être aussi du cèdre et du patchouli.  Le tout donne quelque chose de très sensuel, enivrant, qu'il me tarde de réessayer plus longuement sur la peau. Le parfum s'épanouit également sur une note cuirée, (décidément le cuir est à l'honneur cet automne), qui se mêle harmonieusement au fond ambré et boisé du parfum. J'ai pour habitude de tester plusieurs fois un parfum avant de craquer ou de m'en faire un avis définitif, mais, en tout cas, au premier essai, j'ai presque eu un coup de foudre!


D'autres nouveautés vont enrichir la gamme de produits que propose Différentes Latitudes, à savoir les parfums Odin, du concept store new-yorkais éponyme. Distribuée  jusqu'ici  qu'à New York, cette marque   a déja sorti 3 parfums, Nomad, Owari et Century,  que l'on retrouvera en France, à la rentrée, mais aussi leur tout dernier, Petrana. Cette quatrième fragrance sera articulée autour de l'accord iris-violette.