Cinquième sens, (en hommage au sens olfactif, vous l'aurez compris), est un organisme qui permet aux amoureux du parfum d'approfondir leurs connaissances. Qu'il s'agisse d'une journée découverte pour s'initier aux plaisirs du parfum ou de suivre un cursus de formation lorsqu'on n'a pas fait l'ISIPCA afin de se réorienter professionnellement, cette école propose différents stages pour toutes les envies.
J'avais déja eu l'occasion de découvrir l'école en elle-même et une partie de l'équipe de formation lors d'un petit déjeuner sur le thème "Parfum, personnalité et image", comme Cinquième Sens en donne régulièrement. C'est grâce à un cadeau d'anniversaire que j'ai pu mieux la découvrir puisqu'un parcours "Orgue du parfumeur" m'a été offert en février dernier.
L'occasion, outre le fait de sentir de nombreuses matières premières, d'en apprendre plus sur Cinquième Sens. Fondé par Monique Schlienger (parfumeur créateur qui a appris son métier auprès de Jean Carl et à qui l'on doit entre autres l'Eau du Ciel) en 1976, assistée d'Isabelle Ferrand, cet organisme était destiné aux personnes qui n'ont pas suivi d'études de chimie d'accéder aux métiers de la parfumerie. En effet, convaincue que le fait d'être un bon nez ne passe pas forcément par des connaissances scientifiques mais plutôt par la sensibilité, le sens artistique, Monique Schlienger décide alors de proposer une nouvelle méthode de formation olfactive à travers la fondation de Cinquième Sens.
Aujourd'hui cette école s'ouvre donc aussi bien aux personnes souhaitant travailler dans l'univers de la parfumerie qu'aux particuliers curieux d'en savoir plus sur leur passion. Il est donc possible de s'initier aux joies du parfum grâce à l'Orgue du parfumeur et un atelier de création, comme de suivre un perfectionnement olfactif en travaillant sur chaque grande famille, ou encore de creuser plus à travers un stage sur les différentes matières premières par exemple.
Lorsque je me suis rendue chez Cinquième sens au mois de mai, nous n'étions que deux pour l'atelier, ce qui nous a permis d'approfondir un peu mieux le travail sur les matières premières. Avant de commencer à sentir différentes essences ou matières de synthèse, nous avons étudié le système olfactif, de la physiologie de l'odorat, au lien entre le sens olfactif, la mémoire et les émotions. Vient ensuite le portrait chinois d'une odeur, (à partir d'ici de l'héliotropine, puis de l'aldéhyde), que l'on décrit selon qu'elle nous évoque une couleur, une musique, un lieu....C'est assez amusant de constater les différences de perception de chacun et cela permet de voir aussi, à travers ce que peut faire ressentir une matière, ce qu'elle peut apporter au parfum lors de sa création.
Nous entrons ensuite un peu plus dans le vif du sujet, de l'origine des différentes matières premières (comme par exemple la bergamote qui vient d'Italie), à leur mode de fabrication. Enfleurage, (méthode qui n'est presque plus utilisée de nos jours), distillation à la vapeur d'eau, extraction au Co², expression pour les agrumes, mais aussi procédé de fabrication des matières premières synthétiques. En effet, j'ai remarqué que les ateliers semblent de plus en plus mettre l'accent sur les matières synthétiques, probablement en raison de la paranoïa actuelle qui pousse les clients de parfumerie à demander frénétiquement si tel parfum se compose bien à 100 % de matières naturelles, comme si celles de synthèse étaient dangereuses. A mon avis les différents cursus d'initiation veulent affirmer le message comme quoi les matières synthétiques sont nécessaires, que sans elles, la parfumerie moderne n'existerait pas. En effet, sans aldéhydes, le N°5 n'aurait pas vu le jour.
En étudiant les différentes matières de synthèse, on apprend que certaines proviennent de plantes ou de matières premières naturelles (comme par exemple la coumarine, issue de la fève tonka), que d'autres sont uniquement le fruit d'une innovation scientifique, (comme notamment les notes marines,) sans oublier les reproductions. En effet, il existe certaines fleurs dont on ne peut extraire l'odeur, donc on les reproduit, ne serait-ce que le muguet par exemple. Je ne vais passer en revue tout ce que l'on apprend ici, sinon ce serait dévoiler tout l'atelier.
L'orgue du parfumeur s'achève sur la pyramide olfactive d'un parfum, c'est d'ailleurs l'occasion de comprendre pourquoi on représente la composition d'un parfum de cette manière. Petit plus, pour ceux qui ont l'ont choisi lors de l'inscription: repartir avec un olfactorium pour continuer l'entraînement chez soi. Il vous est également possible d'opter aussi pour un "atelier de création" qui s'enchaîne dans la même journée, pour parfaire votre incursion dans cet univers.
De nombreux autres stages chez Cinquième sens, vous attendent ici, si cela vous intéresse.
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