mardi 25 mai 2010

Ballade parfumée au coeur d'Opéra...

Certains quartiers de Paris sont de véritables paradis pour les perfumistas, comme par exemple celui d'Opéra. Outre les Galeries Lafayette ou la Scent room du Printemps où l'on retrouve un large choix  parmi les  grandes maisons mais aussi les marques de niches, les alentours d'Opéra et de Palais Royal regorgent de petites boutiques dédiées aux amoureux du parfum. Qu'elles soient plus ou moins connues (de  Serge Lutens à Santa Maria Novella en passant par Jo Malone), la plupart mérite qu'on s'y attarde. 

C'est ainsi qu' il y a environ deux semaines, accompagnée de deux acolytes, nous nous sommes offertes une virée parfum dont le point de départ fut la visite d'Amin Kader, rue de la Paix. Cette très belle boutique distribue les parfums Santa Maria Novella, assez difficiles à trouver dans Paris d'ailleurs. D'un assez bon rapport qualité prix, ces parfums sont principalement connus entre autres pour leur eau de cologne Mélograno,  un joli poudré, pour Musc d'or, un musc solaire et suave,  ou encore pour Peau d'espagne, un cuir qui ravira les adeptes du genre.  Pour ma part, j'ai aussi beaucoup apprécié Tobacco Toscano, un tabac miellé vanillé, tout en douceur. 



Ensuite, cap sur Maître Parfumeur et Gantier, situé à deux pas, rue des Capucines. La responsable de boutique est charmante, disponible et connaît très bien les différents parfums de sa marque. C'est Jean Laporte (à qui l'on doit entre autres le célèbre Mûre et Musc, du temps où il travaillait pour l'Artisan parfumeur), qui a fondé MPG, et l'on sent en effet une certaine filiation dans les créations des deux marques, qu'il s'agisse de l'Ambre précieux, que j'ai beaucoup apprécié et qui m'évoque un peu les belles boules d'ambre de l'AP, ou encore de Fleurs des Comorres, une belle variante sur le thème du défunt Vanilia, à base de vanille, de jasmin et de fleur de frangipanier.  On y retrouve également une tubéreuse, un floral vert au départ hespéridé (bahaïna) ou encore Or des Indes, un joli oriental poudré à mi chemin entre l'Heure bleue et Habanita, même si je lui préfère ces deux derniers. 

Nous nous sommes ensuite rendues chez Frédéric Malle,  21 rue du Monthabor dans le premier, qui fût probablement l'endroit où nous avons passé le meilleur moment parfumé de la journée. D'une parce que les parfums de la marque sont tous excellents  pour la plupart, parce que les cabines permettant de respirer les différentes senteurs apportent vraiment nouveauté et modernité, mais aussi grâce à l'accueil. En effet, c'est toujours agréable de discuter avec un passionné de parfum. Nous sommes donc bien restées plus d'une heure à nous extasier, (même si nous les connaissions déja l'ensemble de la gamme), sur Musc ravageur, sur le sublime Carnal Flower, qui est sans doute une des plus belles tubéreuses comme j'ai pu parfois le lire,  ou encore sur Une fleur de Cassie. Une amie a flashé sur Iris Poudre, un beau floral aldehydé sur fond doux poudré vanillé, de facture classique mais très bien dans son genre. J'ai trouvé également  trouvés intéressants Dans tes bras, Un Lys méditerrannée ou encore L'eau d'Hiver. Les bougies ne sont pas en reste non plus même si elles peuvent paraître quand même un peu chères. 





Après une pause déjeuner bien méritée pour le nez, et une visite rapide chez Francis Kurdjian, (mais nous connaissions déja la maison dans l'ensemble), reprise des activités en passant chez Jo Malone puis chez Colette.  C'est assez curieux de sentir des parfums dans l'univers de ce magasin dans la mesure où  les  vendeuses sont là pour accueillir les clients mais nul doute qu'elles pourraient tout aussi bien vendre des bottes que des parfums. 


Au beau milieu des fringues, des livres, des divers gadgets branchouilles, on peut y découvrir la marque Byredo, celle du Labo, ou encore les nouveautés bio de chez Honoré des Prés.  A préciser que c'est ici  l'occasion de sentir Baudelaire, de Byredo, qui n'est pas disponible au Bon Marché (pour des raisons juridiques tenant au nom il me semble). C'est toujours amusant de faire un tour chez Colette, mais l'univers ne se prête vraiment pas à la découverte d'un parfum, entre le bruit, le monde, et la diversité des produits proposés. 

Nous avions gardé pour la fin de notre parcours parfumé la maison Montale, et nous avons bien fait, car nous n'aurions pu rien sentir ensuite si nous l'avions visitée dès le matin.  C'est une des rares fois  dans ma vie où je suis sortie d'un magasin de parfums en ayant la migraine, cela mérite d'être souligné. En effet, leurs parfums sont dans l'ensemble très lourds, et je trouve qu'ils manquent souvent de subtilité. La responsable de boutique n'est pas désagréable, mais a fortement tendance à imposer ses goûts à ses clients, ce qui est regrettable. Et nous a quand même coupé lorsque nous parlions de différents classiques tels que First, Chanel n°19  etc..  en nous expliquant que "ça, ce n'est pas de la parfumerie". (sic). Certes, c'est certainement un des meilleurs endroits pour respirer des créations à base d'oud, puisque c'en est vraiment l"univers, mais je préfère nettement dans le genre Homage, d'amouage, bien plus beau et en finesse, (bon et beaucoup plus cher malheureusement il faut bien le reconnaître).

Nous n'avons pas eu le temps et le "nez" de passer aux Salons du Palais Royal (Lutens) et chez Divine (rue Scribe) mais ce sont vraiment deux belles boutiques à inscrire sur votre parcours si vous sillonez les alentours d'Opéra en quête de découvertes parfumées.




2 commentaires:

charlesdelille a dit…

Quand vous irez aux Salons du Palais Royal, n'oubliez pas de passer chez Patricia de NicolaÏ, rue Richelieu, ses créations valent vraiment le détour !

soph a dit…

oui je le sais, mais je connais déja, j'y suis svt passée voir rebecca rue de grenelle d'ailleurs...
j'aime bien sacrebleu, entre autres.