Une nouvelle boutique a ouvert il y a plusieurs semaines maintenant, dans le quartier du parfum par excellence, Opéra. Un nouveau pari donc, car d'autres s'y s'ont essayé auparavant, mais il semble qu'il soit difficile, à Paris, où tout est déja à portée de main, aux Galeries Lafayette ou au Printemps, sans compter les boutiques propres aux maisons elles-mêmes (Guerlain, L'artisan Parfumeur, ou Frédéric Malle pour ne citer qu'eux), de créer son propre établissement ici, plutôt qu'en Province par exemple.
Pour relever ce défi, il semble que le meilleur choix s'avère de proposer des marques de niche, rares qui plus est, pour attirer une clientèle d'avertis. Et c'est une bonne idée, puisque cela nous permet de découvrir des marques inconnues ou presque, dont François Hénin et son collègue, Hugo, nous retracent l'histoire avec passion, le tout dans un cadre des plus somptueux.
Outre diverses marques distribuées par Différentes Latitudes (Amouage, Frapin, Nobile, Isabey ...), on peut également y découvrir des maisons russes, une marque japonaise et bien d'autres curiosités ignorées ou presque, jusqu'ici. Afin d'éviter l'atmosphère surchargée en effluves des parfumeries qui parasite l'essai d'une fragrance lorsqu'on souhaite s'en imprégner pleinement, il vous suffit de soulever le capot des flacons anciens pour sentir chaque parfum.
Parmi les marques peu connues des perfumistas que l'on peut découvrir ici, je citerais Dorin, maison née au XVIII ième siècle, Grossmith, maison grassoise, dont les anciennes formules ont ressuscitées par Robertet, Mille et une Histoires de parfums, (avec l'assez original "histoire charnelle", un parfum à la note coco pas trop sucrée pour une fois sur un fond que l'on devine ambré), M. Micaleff, maison issue d'une histoire d'amour, dont j'ai beaucoup aimé le Gardénia, (mais j'en reparlerai). On y trouvera aussi Rancé, le parfumeur attitré de Napoléon, dont les flacons rappellent ceux, anciens, de Quelques Fleurs, d'Houbigant, Masaki Matsushima, une marque japonaise, et aussi Atelier Flou, une nouvelle marque de niche dont j'entendais murmurer la sortie depuis quelques mois déja. Au total, une quinzaine de marques sont illustrées ici, ce qui promet bien des réjouissances pour nous autres passionnés de parfums.
Et enfin, bien sûr, la marque éponyme de la boutique, Jovoy, relancée en 2006 par François Hénin ( également propriétaire de ce nouveau haut lieu de la parfumerie), qui se compose de sept parfums, dits "capitaux" aux noms correspondant aux différentes familles olfactives ("chypré", "poudré", "oriental", "boisé"...). Je n'ai malheureusement pas pu tester la totalité des fragrances proposées, il y en a beaucoup, et en tester trop risquerait de me faire passer à côté de l'originalité d'un parfum, mais c'est un prétexte pour y retourner très prochainement.
Mention spéciale à l'accueil de chaque visiteur, on sent vraiment la passion et le souci de conseiller au mieux le client, ce qui est un réel plaisir. A noter également que des ateliers olfactifs, sur réservation, sont ou seront dispensés à l'étage,( ce qui est assez innovant en un sens, puisque jusqu'ici, ce sont plutôt les marques, et non les distributeurs, qui proposaient des ateliers).
Jovoy, 29, rue Danielle Casanova, 75001 Paris.
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